Après un décès, le corps du défunt peut être conservé à domicile, dans une chambre mortuaire, dans un institut médico-légal ou encore dans une chambre funéraire. La chambre funéraire est un espace destiné à accueillir le corps du disparu et à permettre aux proches de venir le visiter. Y sont également effectués des soins de conservation et la mise en bière dans l’attente du transfert du corps vers son lieu d’inhumation ou de crémation. Mais combien faut-il prévoir pour louer une chambre funéraire ? Une prise en charge est-elle possible par le biais d’un contrat d’assurance obsèques ? Faisons le point.
Chambre funéraire : quelle fonction ?
La chambre funéraire, également connue sous les termes de funérarium, de salon funéraire, de maison funéraire ou d’athanée, est un espace destiné où repose le défunt dans l’attente de la cérémonie d’obsèques. Elle est créée par une régie municipale ou par une entreprise de pompes funèbres. Il s’agit d’un espace public – bien qu’il soit généralement géré par une entreprise privée – accessible à toutes les familles de disparus, et ce, quelle que soit l’entreprise de pompes funèbres sélectionnée.
Il convient toutefois de distinguer la chambre funéraire de la chambre mortuaire. En effet, une chambre mortuaire est située quant à elle dans un hôpital. Gratuite pendant les trois premiers jours suivant le décès – contrairement à la chambre funéraire –, le corps peut y être placé même si le défunt est décédé d’une maladie contagieuse et les frais de transport ne sont pas facturés.
Une chambre funéraire se compose de plusieurs espaces.
- Un salon d’accueil: il s’agit de l’espace dans lequel les proches endeuillés du défunt sont reçus. Le salon d’accueil peut proposer certains services (mise à disposition de boissons, d’encas, etc.), mais il est interdit d’y disposer des affichages et éléments publicitaires. En revanche, il est obligatoire d’y afficher le règlement intérieur de la chambre funéraire ainsi que la liste de pompes funèbres habilitées dans le secteur.
- Une chambre: le salon d’accueil permet d’accéder ensuite à la chambre, qui est l’espace dans lequel le défunt repose, dans son cercueil ou sur un lit. Les proches du disparu ont la possibilité de la personnaliser s’ils le désirent.
- Une salle technique: la chambre mène quant à elle à une salle technique interdite au public. C’est dans cet espace que les soins de conservation sont effectués afin de retarder le processus naturel de décomposition.
Il n’est pas obligatoire qu’un défunt soit placé en chambre funéraire, car le corps d’un défunt peut également être conservé à domicile, dans une chambre mortuaire ou dans un institut médico-légal dans l’attente de ses obsèques. Bien souvent, cette solution est retenue par les proches pour diverses raisons :
- le défunt en avait exprimé le souhait de son vivant ;
- le logement du défunt est trop exigu pour permettre d’y effectuer la mise en bière ;
- les proches ne souhaitent pas recevoir trop de visiteurs à domicile ;
- les proches ne souhaitent pas conserver le corps du disparu au sein de leur domicile ;
- les proches veulent éviter que le corps du défunt soit conservé en chambre mortuaire.
Pour que le défunt soit placé en chambre funéraire, la demande doit être effectuée auprès de la mairie de la commune au sein de laquelle le décès est survenu et le corps doit y être accueilli dans les 24 heures suivant le décès ou 48 heures si des soins de conservation sont nécessaires.
Combien coûte la location d’une chambre funéraire ?
Louer une chambre funéraire est relativement coûteux puisqu’il faut compter en moyenne 80 euros par jour. Néanmoins, certaines entreprises appliquent un forfait de 400 euros, quelle que soit la durée de conservation du corps.
En plus des frais liés à la seule location de cet espace, il est nécessaire de prévoir d’autres coûts relatifs au transport du corps au sein de la chambre funéraire et ceux liés aux éventuels soins de conservation réalisés par un thanatopracteur.
Il convient de préciser que les frais mentionnés et relatifs au transfert du corps du défunt et à son séjour au sein de la chambre mortuaire sont à la charge de celui qui les a exigés. Autrement dit, ils incombent aux proches du défunt ou à l’établissement de santé. Ainsi, lorsqu’un établissement de santé est à l’origine de la demande de transfert, il est conseillé à la famille du disparu de préciser sur le document d’approbation de ce transfert les éléments suivants : « transfert effectué à la demande du directeur de l’établissement, sans frais pour la famille ». Ainsi, les frais liés au transport seront facturés à l’établissement de santé et non aux proches du défunt. Il en va de même pour les soins.
Location d’une chambre funéraire : l’assurance obsèques peut-elle la prendre en charge ?
Il faut compter en moyenne 3 000 euros pour une crémation et 4 000 euros pour une inhumation en France, ce qui représente un coût important et souvent difficile à supporter pour les proches du disparu. Prendre les devants en souscrivant une assurance obsèques permet de financer ses funérailles de son vivant et d’en prévoir éventuellement l’organisation ainsi que la réalisation des démarches administratives. Un bon moyen de soulager ses proches et de s’assurer que ses dernières volontés soient bien respectées.
Souscrire un contrat d’assurance obsèques peut être effectué auprès d’une compagnie d’assurance qui propose ce service ou directement auprès d’un opérateur funéraire. Il suffit ensuite de choisir un type de contrat entre le contrat d’assurance obsèques en capital, qui consiste à financer les obsèques par le biais de cotisations versées, et le contrat d’assurance obsèques en prestations, qui vise quant à lui à financer les funérailles et à organiser leur déroulé en vue de décharger complètement ses proches.
Il faut savoir que certaines formules de contrat ou options prévoient la prise en charge de frais supplémentaires, notamment d’actes liés à la chambre funéraire. Certains contrats prévoient en effet les frais liés aux prestations suivantes :
- la toilette et l’habillage du disparu, qui s’élèvent à hauteur de 80 euros à 250 euros au sein d’une chambre funéraire ;
- l’hébergement du défunt, facturé entre 180 euros et 400 euros en moyenne ;
- les soins de conservation du visage, un service facultatif facturé entre 250 euros et 500 euros.
D’autres prestations peuvent être comprises, comme le cercueil, les accessoires, la location du véhicule de transport et les frais du convoi, la crémation ou l’inhumation, etc.
Ainsi, vous l’aurez compris, il est possible de couvrir les frais liés à la chambre funéraire par le biais d’une assurance obsèques. Néanmoins, selon les formules proposées par les prestataires, la couverture sera plus ou moins intéressante.